vendredi 31 août 2012

Vendredi 31 août (jr 3): Roncesvalles à Zubiri (21,7 km)

La valse des ponchos
Depuis hier, nous sommes en Espagne, dans la province de Navarre et aujourd'hui nous continuons notre descente des Pyrénées.

Roncesvalles (espagnol) ou Roncevaux (français) est bien connue pour la tragique bataille de 778 au cours de laquelle l'armée des Francs fut exterminée par les Basques.  Cette bataille est à l'origine du poème le plus célèbre du Moyen-Âge, la Chanson de Roland. 

L'albergue de los peregrinos (auberge des pèlerins) est située dans l'ancien monastère fondé en 1127 qui fut rénové récemment.  Le décor est magnifique avec ses arches et ses murs de pierres. Nous avons à notre disposition des salles de séjour, une cuisine, un réfectoire, une grande buanderie et une salle d'ordinateurs. 

L'albergue Colegiata Real de Roncesvalles

Nous quittons l'albergue à 8h00 sous des nuages menaçants qui bientôt se déversent sur nous.  Sur le bord de la route, une affiche indique qu'il nous reste 790 kilomètres à parcourir pour se rendre à Santiago.  Allons-y les braves!

Au départ de Roncesvalles

Nous sortons les ponchos mais la pluie nous fouette les jambes.  Au village de Burgete, nous avons droit à une accalmie et nous enlevons les ponchos; nous en profitons pour faire quelques provisions à l'épicerie du village.  Nous traversons ensuite les villages d'Espinal, de Viscarret et de Lintzoain qui possèdent de riches demeures ornées de blasons; ces villages semblent avoir été épargnés par le modernisme et conservent leur charme d'antan.  Nous commençons à nous sentir des pèlerins hors du temps.

Le village de Burgete

Pendant tout l'avant-midi, le ciel ouvre ses valves, puis les referme et le soleil nous fait des clins d'oeil; pendant ce temps nous mettons et enlevons les ponchos que l'on suspend à nos sacs. Les troupeaux de moutons nous saluent au passage.


Entre-temps, nous grimpons à travers champs puis nous entreprenons de fortes descentes; mes quadriceps et mes molets sont douloureux.  La dernière descente vers Zubiri me paraît sans fin; je me concentre à mettre un pied devant l'autre seulement.  Pour Serge, tout va bien. Il a marché toute la journée avec moi, ralentissant son rythme et m'attendant bien souvent. Nous arrivons à Zubiri à 14h45.

Arrivée à Zubiri

Lola, qui est arrivée à 12h30, nous a déjà réservé deux places à l'albergue El Palo Avillano. Nous partageons une chambre de 8 personnes avec Lola, Pat, Brian et Elaine de Buffalo, Ruth et David de Washington.  La dame de l'albergue fait même notre lavage pour quelques euros.

L'albergue El Palo Avillano à Zubiri

Ce soir nous allons à la messe et prions pour la famille de nos amis Yvan et Lise qui vit des moment difficiles.  Demain nous marcherons pour Charlotte (12 ans), la fille de Julie, pour qu'elle retrouve la santé.

jeudi 30 août 2012

Jeudi 30 août (jr 2): Orisson à Roncesvalles (18,6 km)

Une journée pour grand-papa Paul
C'est nous, Doudou (grenouille de Maya), Nga (canard de Chloé) et Coco (ourson de Camille) qui racontons cette 2e journée de marche. 

Hier soir, nous avons entendu grand-maman Pat et grand-papa Serge dire qu'ils marcheraient aujourd'hui pour grand-papa Paul afin qu'il reprenne des forces et que sa santé soit meilleure à notre retour à la maison.

Tout a bien commencé ce matin.  Il y avait de la brume lorsque grand-papa et grand-maman ont commencé à marcher vers 7h45 mais il ne pleuvait pas et on voyait quelques coins de ciel bleu.  Coco voyageait sur le sac à dos de grand-papa tandis que Doudou et Nga étaient sur le sac de grand-maman.

Nous avons vu des chevaux nains (des mamans et des bébés). Grand-papa a marché bien vite et bientôt on ne le voyait plus; grand-maman a marché un peu avec Pat de London Ontario qui, ce matin, a fait transporter son sac à dos par taxi jusqu'à Roncesvalles.  Puis grand-maman a marché toute seule, montant jusqu'à la Vierge d'Orisson, puis continuant à monter par la route Napoléon où nous avons vu beaucoup de troupeaux de moutons et de chèvres qui bêlaient et faisaient sonner leurs clochettes.


Grand-maman a fait pipi derrière un gros rocher (hi hi hi !).  Elle se demandait quand grand-papa allait s'arrêter et l'attendre car c'est lui qui avait le lunch du midi.  Finalement, nous l'avons retrouvé, ainsi que Coco, un peu avant la Croix Thibault, là où deux pèlerins nous attendaient avec leur camion rempli de jus, de café, de chocolat chaud, de bananes, de biscuits et de barres de chocolat.  Grand-maman en a profité pour mettre son manteau car il faisait froid à cet endroit.


A la Croix Thibault, nous avons vu beaucoup de banderolles, laissées par les pèlerins, qui flottaient au vent.  Mais la bruine a commencé et grand-papa et grand-maman ont recouvert leurs sacs avec des protège-sacs; du coup nous n'avons plus rien vu mais nous étions à l'abri de la pluie.

A la Croix Thibault

Vers midi nous entendions la pluie tombée plus fort. Grand-papa et grand-maman se sont arrêtés et ont mis leurs ponchos.  Il paraît qu'ils étaient drôles à voir.

Rendus au Col Lepoeder, il y avait 2 chemins possibles pour se rendre à Roncesvalles, le 1er descendait abruptement la montagne par un sentier rocailleux et l'autre suivait la route.  Grand-maman voulait prendre la route parce qu'elle disait que c'était plus sécuritaire et grand-papa voulait prendre le sentier de montagne car il était plus court.  C'est lui qui a gagné.

Grand-maman n'était pas contente parce que grand-papa ne l'a pas attendue et elle a glissé plusieurs fois dans le sentier boueux.  Une chance que ses bâtons de marche l'ont empêchée de tomber. 

Une fois arrivée à Roncesvalles, grand-maman a cherché grand-papa, puis l'a trouvé à l'albergue Colegiata Real.  Grand-maman lui a pardonné de ne pas l'avoir attendue car il avait pu réserver deux lits dans le 1er dortoir.  Ils aiment beaucoup l'albergue qui est moderne et très propre; il peut loger 113 pèlerins.

Nos lits à l'albergue Colegiata Real de Roncesvalles

Maintenant il ne pleut plus mais c'est un peu froid.  Nous avons entendu dire que ce soir ils vont au souper des pèlerins, avec leurs amis, dans un restaurant près de l'albergue et après ils iront à la messe des pèlerins dans la magnifique église du village.

Nous aimerions savoir avec qui Maya et Camille veulent que nous voyagions les prochains jours. Grand-papa et grand-maman attendent votre choix. Grand-maman a décidé que Nga allait rester avec elle.

P.S. - il est impossible d'ajouter des photos au blogue à partir des ordinateurs publics. Je les mettrai à mon retour de voyage.

Mercredi 29 août (jr 1): St-Jean-Pied-de-Port à Orisson (8km)

Comme de bons pèlerins
Nous quittons le gîte à 8h00, Serge est pressé de partir ce matin.  Nous faisons nos adieux à nos compagnons français, australiens, louisianais, allemands, américains et canadiens; ces derniers sont de Yellowknife aux Territoires du Nord-Ouest. Certains se rendent à Orisson comme nous, d'autres vont directement à Roncesvalles (26,6 km plus loin) et d'autres terminent leur marche et retournent à la maison.

Départ de St-Jean-Pied-de-Port

Et la montée des Pyrénées commence ....... et se continue pendant 8 km, d'abord sur une petite route de campagne, puis par un chemin défoncé à travers champs, puis à nouveau sur la route jusqu'au refuge d'Orisson.  Les paysages de montagne que nous traversons sont tout simplement magnifiques, accompagnés de quelques bancs de brouillard ici et là et de petites fermettes avec leurs vaches et moutons éparpillés le long de la route.

Le Chemin après St-Jean-Pied-de-Port

Montée des Pyrénées

Nous prenons 3h15 pour atteindre le refuge Orisson. Tout au long de notre marche, nous jouons aux bons samaritains. D'abord pour accompagner et soutenir Denise, originaire des Laurentides, qui a bien du mal à faire la montée, en grande partie à cause de son sac trop lourd (elle a au moins 4 litres d'eau avec elle) et parce qu'elle est arrivée tard la veille au soir, après une journée d'avion et de train, sans prendre le temps de récupérer. Ensuite, nous aidons une dame qui a bien mal aux jambes et lui donnons quelques Advil pour la soulager.

Arrivée au gîte Orisson

La preuve que faire le bien c'est payant, pour notre plus grand bonheur, nous avons eu droit à une chambre privée, une des deux seules disponibles au refuge.  Merci à Thierry pour avoir réussi à faire notre réservation lorsque nous étions en voyage, en avril dernier.

Notre chambrette à Orisson
 
Denise est arrivée 30 minutes après nous; elle était tellement épuisée qu'elle a décidé de prendre un taxi pour se rendre à Roncesvalles, 18 km plus loin, car il n'y avait plus de place au refuge pour la nuit.

Nous soupons en compagnie de Nancy, écossaise, Margot et Myriam, irlandaises, Lola et Pat nos amies canadiennes, dans la grande salle à manger du refuge où tous les pèlerins sont rassemblés.  Au menu : soupe aux légumes, hachis d'haricots blancs, rôti de porc, gâteau du pays, le tout arrosé de beaucoup de vin rouge. C'était tellement bon que nous nous sommes servis plus d'une fois.

Souper à Orisson avec les pèlerins

Il a plu toute la nuit et nous nous demandons ce que nous réservera la journée de demain, journée que nous marcherons pour grand-papa Paul.

mardi 28 août 2012

Mardi 28 août : Paris à St-Jean-Pied-de-Port

P'tit train va loin
Aujourd'hui, nous parcourons la France du Nord au Sud en train : Métro; TGV (train à haute vitesse) et TER.  Partis à 8h30, nous arrivons à St-Jean-Pied-de-Port à 17h00; c'est aussi long que Toronto-Québec.  Le TGV est vraiment plus agréable que l'avion; ça roule en douceur et on peut marcher jusqu'au wagon-restaurant pendant que la campagne française défile à notre fenêtre. 

La campagne française vue du train

Sur le train, nous rencontrons deux femmes de London (Ontario), Lola et Patricia.  Lola vient d'être embauchée comme travailleuse sociale au Conseil scolaire Viamonde où je travaillais avant ma retraite. Quel heureux hasard !  Patricia est anglophone et originaire de l'Afrique du Sud.

A l'arrêt du train, tous les pèlerins envahissent le petit village. Inutile de chercher son chemin. nous n'avons qu'à les suivre et nous arrivons à l'Accueil des Pèlerins et au gîte l'Esprit du Chemin où une chambre pour quatre personnes nous attend.  Nos hôtes sont des hollandais, eux-mêmes pèlerins, qui y travaillent comme bénévoles,  A l'heure du souper, l'ambiance est chaleureuse et le bon vin aidant, les langues se dénouent pour raconter leurs différentes expériences sur le Camino ou raisons pour faire le Camino, des fois en français, d'autres fois en anglais et en allemand. C'est un peu la tour de Babel, mais nous nous amusons beaucoup et la nourriture est excellente.  A 10h30, toutes les lumières s'éteignent et nous rêvons à notre première journée sur le Camino.

Saint-Jean-Pied-de-Port

Au gîte l'Esprit du Chemin

lundi 27 août 2012

Lundi 27 août - Paris

Sous le signe de la fatigue
Notre première journée à Paris s'achève. Elle a commencé sous le poids de la fatigue en raison d'interminables temps d'attente dans les aéroports de Toronto et de New-York, un retard d'avion et une nuit trop courte car le bruit des moteurs, les turbulences et les sièges inconfortables, c'est pas propice au sommeil. Enfin, le bout le plus "platte" du voyage est passé.

Nous sommes arrivés à notre petit hôtel "le Mont Blanc" situé dans le quartier latin à 9h30 ce matin.  Heureusement, ils ont pu nous donner une chambre immédiatement et nous avons dormi quelques heures. C'était sans compter sur le système d'alarme qui a retenti à 11h45. Fausse alarme, ce n'était que pour tester le système.

Notre hôtel est sur la rue piétonnière "de la Huchette" qui abonde de restaurants très invitants. Nous avions faim mais nos estomacs étaient encore à l'heure canadienne et ne voulaient pas collaborer.  A la sortie du restaurant, nous découvrons que nous sommes à quelques pas seulement de la cathédrale Notre-Dame qui est toujours aussi majestueuse et impressionnante. Nous décidons d'aller nous promener sur les quais de la Seine en direction de la Bastille.  Les bateaux parisiens promènent leurs touristes et les parisiens promènent leurs chiens. Nous, on jouit de la vue que nous offre la ville.

Cathédrale Notre-Dame à Paris

Bateau parisien sur la Seine

Au pont d'Austerlitz, nous quittons les quais car il y a un barrage de policiers, on se sait pas pourquoi, et nous nous dirigeons vers le Jardin des Plantes où les allées de plates-bandes foisonnent de fleurs de toutes les couleurs. Quel beau spectacle, en plein coeur de la ville !  Et puis, tranquillement nous revenons à notre hôtel, en  empruntant différentes petites rues, comme pour nous perdre, et en cherchant l'ombre car il faut très chaud. Maintenant, c'est l'heure de la sieste et heureusement, nous avons l'air climatisé.

Jardin des Plantes à Paris

Demain, nous partons pour St-Jean-Pied-de-Port où débutera notre grande marche.

vendredi 24 août 2012

Le grand départ

Notre départ approche à grands pas; dimanche après-midi nous nous envolons pour Paris où nous nous reposerons une journée avant de prendre le train pour St-Jean-Pied-de-Port situé tout près de l'Espagne dans le sud-ouest de la France.

Plusieurs personnes nous demandent pourquoi nous faisons ce voyage. Pour ma part, c'est par goût de l'aventure et du dépassement. C'est aussi une rencontre avec l'histoire car ce Chemin est parcouru par les pèlerins qui ont un rendez-vous avec Saint Jacques le Majeur à Santiago de Compostelle depuis plus de mille ans. Il y a bien longtemps, ceux-ci le faisaient pour gagner des indulgences, pour expier leurs fautes et ceux qui avaient beaucoup d'argent, engageaient même des gens pour faire le Chemin à leur place et obtenir les mêmes bénéfices.

Sentir que nous marcherons dans leurs pas, vivrons à un niveau moindre des difficultés semblables, découvrirons comme eux des paysages bucoliques, serons hébergés dans des lieux historiques presqu'aussi vieux que le Chemin donnent une dimension incommensurable à ce voyage.

Pour sa part, Serge fait ce voyage pour me soutenir, car son esprit chevaleresque ne peut pas concevoir qu'il puisse me laisser partir seule à l'aventure.  Mais il a aussi le goût de vivre l'esprit du Chemin, de voir ces lieux chargés d'histoire.  L'aventure risque d'être plus pénible pour lui car présentement il a mal au dos et une blessure au pied gauche le fait encore souffrir.  Est-ce que le Chemin fera des miracles pour lui ? Cela reste à voir.

Puis, tant qu'à marcher, autant le faire en pensant à nos amis, à notre famille. Alors si vous désirez que l'on marche une journée en particulier pour vous, n'hésitez pas à nous écrire sur ce blogue et nous dédierons les difficultés de notre journée à votre cause.

Trois passagers clandestins nous accompagneront aussi tout au long du voyage.  Il s'agit de Doudou, la grenouille verte de Maya (7 ans), Coco, l'ourson brun de Camille (4 ans) et Gna, le canard de Chloé (16 mois).  Ils se promettent bien de raconter notre voyage à leur façon à nos trois petites-filles.

Vous pouvez consulter notre parcours et notre itinéraire en cliquant sur les onglets concernés au haut de l'écran.

Patricia et Serge

dimanche 19 août 2012

11e semaine d'entraînement

 Notre dernière semaine d'entraînement intensif vient de se terminer. Il ne nous reste plus qu'à veiller à ce que tout soit prêt pour le grand départ, que tous les comptes soient payés, que les plantes ne souffrent pas trop de notre absence et que nous emportions dans nos bagages les choses essentielles pour parer à toutes éventualités.

Cette semaine, beaucoup de nos amis et de membres de nos familles ont eu la mauvaise surprise de recevoir un courriel en anglais, supposément de moi, disant que j'étais à Madrid, que je vivais des moments difficiles  et que j'avais besoin d'argent. Vous avez devinez que c'était une arnaque.  Je remercie tous ceux qui ont pris la peine de m'appeler ou de m'écrire pour m'en informer.  J'ai pu reprendre possession de mon adresse courriel et éliminer le lien que les pirates avaient créé pour rediriger mes messages à leur propre adresse.  Cependant, j'ai perdu tous mes contacts et messages.  J'espère pouvoir les récupérer d'ici quelques jours, avec l'aide de mon fournisseur de services internet, et pouvoir ainsi vous écrire. J'ai passé deux jours à changer partout mes mots de passe et codes d'accès; maintenant je me sens plus en sécurité.  Le bon côté de la chose, c'est que cette mésaventure soit arrivée avant notre départ; j'ose à peine imaginer comment on se serait débrouillés si cela s'était produit lorsque nous étions à l'étranger.


J'ai quand même pu marcher 69 kilomètres cette semaine et Serge 35. J'avais lancé une invitation à nos enfants et amis à se joindre à nous samedi matin pour une marche d'encouragement dans Rouge Park.  Un gros merci à Thierry et à Nathalie qui nous ont accompagnés. Ah oui, il y avait aussi Doudou, la grenouille verte de Maya, que celle-ci nous a prêtée gentiment pour nous accompagner lors de ce périple. Il paraît que d'autres passagers clandestins se proposent de se joindre à nous également, à suivre....


samedi 11 août 2012

9e et 10e semaines d'entraînement

L'entraînement s'est poursuivi encore une fois sous la chaleur extrême. J'ai pu marcher trois fois dans Rouge Park : une fois avec mon amie Pauline (15 km), une autre fois avec Serge (15 km) et une fois seule (18 km). Un peu découragée, j'ai poursuivi mon entraînement à l'intérieur sur mon tapis roulant six autres journées, accumulant ainsi 85 kilomètres de marche au cours de ces deux semaines.

Serge se remet d'une douleur au pied qu'il s'est infligée lors d'une marche à St-Romuald il y a quelques semaines.  Pour ma part, j'ai eu une douleur au haut de la cuisse qui s'est finalement résorbée.  Le dessous de mon pied droit est sensible et devient douloureux lorsque je marche longtemps sur des rochers. Par contre mon genou droit se porte bien.

Je me demande comment nos corps vont se comporter sur le Chemin de Compostelle quand ils seront solicités jour après jour. Il ne fait aucun doute que notre trousse de premiers soins sera bien garnie pour parer à toutes éventualités.

Nous devions partir jeudi pour notre voyage de canot-camping annuel en famille, mais le mauvais temps nous a obligés à reporter notre départ à vendredi, puis à samedi, puis à l'annuler définitivement à l'annonce de pluies abondantes journalières et même d'orages électriques. Par surcroît, il était interdit de faire des feux de camp en raison de la sécheresse qui a sévi tout l'été. C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons abandonné notre projet, mais la sagesse a eu le dernier mot. 

mercredi 8 août 2012

6e, 7e et 8e semaines d’entraînement


Au cours du mois de juillet, notre entraînement s’est poursuivi au Québec où nous sommes allés visiter parents et amis.   Sacs au dos, nous avons arpenté les rues et les côtes de St-Romuald ainsi que quelques sentiers de Loretteville.  Bien souvent les gens nous interpelaient pour nous demander si nous nous préparions pour la marche de Compostelle.  Rien de semblable ne nous arrive à Whitby et à Rouge Park où l’on passe plutôt pour d’étranges marcheurs avec nos gros sacs et  nos bâtons de marche.  Le point culminant de notre 7e semaine d’entraînement fut une marche de 20 kilomètres le long de la piste cyclable «Parcours des Anses» en compagnie de ma sœur Louise et de Richard.  C’est d’un pas alerte que nous avons gravi les côtes de Lévis où l’ultime récompense fut de la crème glacée enrobée de chocolat sur la rue Bégin; nous l’avions bien méritée.  

Avant de revenir à la maison à Whitby, nous avons poursuivi notre entraînement au Mont Mégantic dans le secteur Franceville en compagnie de Louise et Richard.  Pas facile le Sentier des Cimes avec ses énormes rochers et une bonne ascension.  Bien que nous ayons marché seulement 12 kilomètres, c’était sans contredit la marche la plus difficile que nous ayons effectuée à date. Cependant Louise m’a assurée que nous ne rencontrerons pas ce genre de sentier le long du Chemin de Compostelle.  Ouf!  Quel soulagement.

Au cours de ces 3 semaines, nous avons ajouté 115 kilomètres à notre carnet d’entraînement.